Les sports collectifs, la grande satisfaction des athlètes ultramarins
Après quinze jours d’intenses et âpres compétitions, la cérémonie de clôture des 32es Jeux Olympiques de Tokyo 2020 s’est déroulée ce dimanche. A l’heure du bilan, la France se classe à la 8e place avec 33 médailles dont 10 en or, 12 en argent et 11 en bronze soit 9 médailles de moins qu’il y a 5 ans à Rio, au Brésil. Si les athlètes ultramarins ont tiré leur épingle du jeu dans les sports individuels, il faut admettre qu’ils ont mis le turbo dans les sports collectifs où la France a récolté 6 médailles dont 3 en or notamment au basketball (féminin, basketball), volleyball, handball (féminin, masculin) et rugby à 7. Une razzia qui met aux oubliettes la déconvenue des footballeurs qui ont été éliminés à l’étape des poules. Justement au basketball masculin, Rudy Gobert (Guadeloupe) et Andrew Albicy (Martinique) ont fait jeu égal avec les Américains en finale avant de perdre. C’est le même spectacle qu’a offert l’expérimentée Sandrine Gruda et Iliana Rupert (Martinique) chez les femmes où elles et ses coéquipières ont récolté la médaille de bronze. Toujours dans les sports de mains, le handball masculin avec Melvyn Richardson (La Réunion) et Edwige Béatrice (Guyane), Lassource Coralie (Martinique), Nocandy Méline (Guadeloupe) et Pineau Allison (Guadeloupe) chez les Femmes se sont parées de la médaille d’or. Au volleyball, pour la première fois, Boyer Stephen (La Réunion) et Bultor Daryl (Guadeloupe) offrent à la France sa première breloque en or. Enfin en rugby à 7, Drouin Caroline (La Réunion) récolte également l’or. 
De son côté, Brigitte Henriques, présidente du Comité olympique français (CNOSF), a qualifié le bilan de la délégation française de « mitigé » à quelques heures de la clôture des Jeux Olympiques de Tokyo au cours d’un point de presse. « Le bilan est mitigé mais il faut saluer la très belle dynamique des sports collectifs depuis trois jours, on va surfer sur cette dynamique de réussite des sports collectifs. On a eu des belles surprises, comme Cannone (champion olympique d’escrime, ndlr), des confirmations comme Clarisse (Agbégnénou) ». Cependant, au niveau des sports individuels, il y a eu tout de même quelques satisfactions notamment en judo où Amandine Buchard (Martinique) et Sarah-Léonie Cysique (Guadeloupe) ont respectivement remporté l’argent et le bronze. Teddy Riner, la tête d’affiche de la délégation française à ces JO, s’est contenté de la médaille de bronze. Par la suite, le Guadeloupéen s’est racheté en remportant l’or par équipe.
En taekwondo, à 19 ans, Althéa Laurin (Martinique) s’est adjugée de la médaille de bronze, de même que Donavan Grondin (La Réunion) qui a raflé le même métal en cyclisme sur route. En ce qui concerne les déceptions à ces Olympiades, elles sont à l’actif de l’athlétisme où les athlètes ultramarins n’ont pas brillé. De David Yanis Esmeralda, (Guadeloupe), Iscaye Diana (Guadeloupe), Joseph Gémina (Guyane), Lamotte Rénelle (Guadeloupe), Cynthia Leduc (Martinique) en passant par Wilhem Belocian (Guadeloupe), Biron Gilles (Martinique), Golitin Amaury (Guyane), Jordier Thomas (Martinique), Raffin Melvin (Martinique), Rene Marvin (Guyane) et Vaillant Ludvy (Martinique), sont tous passés à côtés leur sujet. C’est tout un chantier qui attend l’athlétisme, discipline phare des Jeux Olympiques, d’ici 2024 à Paris, ville-hôte. A domicile dans trois ans, l’athlétisme français doit briller. Et cela commence maintenant !
