La mort du jeune Lucas Arstan, pensionnaire du club d’Anse-Bertrand UVN (Union vélocipédique du Nord), fauché par une voiture en plein entraînement, sur la voie publique, hier, à Baie-Mahault, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pour marquer leur indignation face à ce phénomène qui devient récurrent en Guadeloupe, des centaines de cyclistes ont bloqué la circulation au niveau du rond-point Martin Luther King de Pradel, à Saint-François, ce mercredi. Il s’agissait pour eux de dénoncer la dangerosité de la route pour les adeptes de vélo. En vue de palier à ces accidents de route répétés, Max Macambou, l’entraîneur Team Madras Cycling a souhaité la création d’espaces d’entraînement pour les coureurs licenciés par les collectivités. Très en courroux, ce dernier a même appelé à d’autres mouvements de colère. 
Présent à cette manifestation, Frédéric Théobold, président du Comité régional de cycliste de Guadeloupe a estimé qu’il est temps que des sanctions soient prises à l’encontre des chauffards. « J’ai un sentiment d’inquiétude et de lassitude par rapport à l’accident d’hier. C’est un mort de trop d’un jeune rempli de talents, d’espoir, qui nous quitte dans des conditions effroyables. (…) Il y a une enquête en cours. Je n’ai pas les mots pour témoigner mon ressentiment par rapport aux parents. (…) En tant qu’expert du vélo, nous avons mené pas mal de combats de prévention. Aujourd’hui, la route se partage, c’est le slogan. Les routes sont appropriées pour qu’il ait des pistes cyclables sur certains axes. Nous n’allons pas baisser les bras. Il faut que la peur change de camp. Il faut que les autorités nous accompagnent. Il faut maintenant sanctionner ceux qui enlèvent des vies », a-t-il recommandé. Quant à David Laurac, médecin du Comité régional cycliste des îles de Guadeloupe, il a plutôt insisté sur la formation des conducteurs, afin d’inverser la courbe de l’accidentologie.
