Justice : Eloyse Lesueur-Aymonin perd son procès contre la Fédération française d’athlétisme

C’était le 19 juin 2020 que la sauteuse Eloyse Lesueur assignait la Fédération française d’athlétisme devant le Tribunal judiciaire de Paris depuis octobre 2019 pour « manquements » dans la gestion de ses revenus et lui réclamait « près de 200.000 euros ». Après presqu’un an de procédure, la Tribunal de grande instance de Paris a rendu son verdict ce mercredi qui n’est pas à la faveur de la double championne d’Europe (2012, 2014) et championne du monde en salle (2014). Plus grave, elle va verser 3000 euros à la Fédération française d’athlétisme (FFA) aux titres des dommages et intérêts. Après une analyse minutieuse des pièces à conviction (échanges de courriers, mails), la justice estime que tout ce qui a été fait pour Eloyse Lesueur-Aymonin, l’a été avec son consentement. Ce qui veut dire que la Guadeloupéenne a engagé la FFA a effectué certaines dépenses. Un verdict qui naturellement que ne rencontre pas l’assentiment des avocats d’Eloyse Lesueur-Aymonin. « C’est évidemment une grande déception. On est un peu interloqué d’une telle décision dans la mesure où on nous dit en quelque sorte ‘no way’. Il n’y avait pas de mandat entre la Fédération et l’athlète (selon la décision de justice), ce qui n’est manifestement pas le cas. Quand vous confiez votre carnet de chèque à quelqu’un qui est censé vous représenter et faire des actes en votre nom pour votre compte, ça s’appelle bien un mandat », a commenté son avocat Tony Reale. Mise en cause dans cette affaire, la FFA peuT pousser un ouf de soulagement car cette sentence la dédouane pour l’instant de tout soupçon. « On a toujours été confiant et serein, parce qu’on savait qu’aucune faute n’avait été commise par la Fédération dans ce dossier. Le service donné aux athlètes, à leur demande, a toujours été envisagé pour les aider dans leurs démarches administratives. On n’avait pas de pouvoir pour gérer leur compte, et c’est d’ailleurs précisé dans le jugement. Il y a un cabinet comptable qui s’occupait d’Eloyse. Si elle a été négligente dans le paiement de ses impôts ou de certaines charges, ce n’est pas la faute de la Fédé », a réagi André Giraud, président de la Fédération française d’athlétisme. En attendant, l’athlète de 32 ans et ses avocats réfléchissent quant à la suite de cette affaire. En attendant, elle dispose d’un mois pour faire appel de ce jugement.