10 athlètes ultramarins et afro-français sélectionnés pour les Championnats d’Europe en salle d’Istanbul
Mercredi 22 février, la Fédération française de d’athlétisme a dévoilé la liste des 39 athlètes (24 hommes, 15 femmes), qui défendront l’étendard tricolore aux Championnats d’Europe en salle, prévus du 2 au 5 mars prochain, à Istanbul (Turquie). Dans cette sélection concoctée par les experts de la FFA figure plusieurs athlètes ultramarins et afro-français dont le plus expérimenté est incontestablement Dimitri Bascou. A 35 ans, l’athlète martiniquais sera aligné dans l’épreuve de 60 m haies. Le sociétaire de GA Noisy-le-Grand, non-qualifié pour les Jeux Olympiques Tokyo 2021, veut rééditer son exploit de 2016, où il avait décroché le titre de champion d’Europe du 110 mètres haies, en 13 secondes 25.
A ses côtés, Gilles Biron, également Martiniquais, prendra part à la course du 400 m. De même, l’athlète de Madinina Athlétisme, du haut de ses 25 ans, a été sélectionné pour le Relais 4×400 m. Tout comme Benoît Moudio, d’origine camerounaise. Erwan Konaté (Amiens UC), double champion du monde junior de la longueur, sera la grande attraction pour ses premiers pas chez les séniors. Quant au Franco-Ivoirien Mickaël Zézé, il sera de la partie aux 60 m. Au triple saut, les espoirs de la France reposeront sur les épaules du Franco-Burkinabè Benjamin Compaoré.
Chez les Femmes, la Franco Béninoise Léna Kandissounon (Haute Bretagne Athlétisme) convoitera une médaille aux 800 m. Le 60 m haies aura une coloration ultramarine et afro-française. D’autant que dans cette épreuve, l’on retrouvera la Martiniquaise Laeticia Bapté (US Robert), la Guadeloupéenne Judy Chalcou (Les Abymes), qui va découvrir pour la première fois le maillot bleu chez les Seniors, et la Franco-Congolaise Cyréna Samba-Mayela (Lille Métropolitaine Athlétisme).
« La philosophie générale de cette sélection s’appuie sur la volonté d’envoyer des athlètes en capacité d’entrer dans le top 12 de leur épreuve. Ce niveau d’exigence est combiné avec le contexte d’une dernière compétition de niveau européen avant les Jeux Olympiques. Après, il ne restera que des Championnats du monde, à Budapest puis à Glasgow. C’est donc la dernière occasion d’ouvrir la sélection, comme nous l’avions fait à Munich l’été dernier, à des profils d’athlètes qui ont besoin de s’aguerrir », indique dans un communiqué Romain Barras, directeur de la haute performance à la Fédération française d’athlétisme. Dans l’ensemble, l’objectif des Bleus est clair : faire mieux que les précédentes éditions (Glasgow 2019, Torun 2021) où ils avaient raflé cinq médailles.